Background: Myocardial infarction with no obstructive coronary arteries (MINOCA), and ischemia with no obstructive coronary arteries (INOCA), are female-predominant conditions; clinical trials are lacking to guide medical management for the common underlying vasomotor etiologies. Data on long-term outcomes of (M)INOCA patients following attendance at a women's heart centre (WHC) are lacking.
Methods: Women diagnosed with MINOCA (n = 51) or INOCA (n = 112) were prospectively followed for 3 years at the Leslie Diamond WHC (LDWHC) in Vancouver. Baseline characteristics, diagnoses, chest-pain type, major adverse cardiac events, hospital encounters, medications, and Seattle Angina Questionnaire (SAQ) responses were compared between the baseline and 3-year timepoints. The χ2 test was used to compare categorical variables; the Student t test was used for continuous variables.
Results: MINOCA patients had significantly more nonexertional chest pain and more diagnoses of vasospasm than did INOCA patients, who had more exertional chest pain and more diagnoses of coronary microvascular dysfunction. Following the baseline timepoint, both groups had significant reductions in cardiovascular emergency room visits, with INOCA patients also experiencing fewer cardiovascular hospitalizations. At 3 years, the most commonly prescribed medications were calcium-channel blockers, long-acting nitrates, and beta-blockers, with MINOCA patients having more acetylsalicylic acid use, and INOCA patients having more short-acting nitrate and ranolazine prescriptions. Both groups observed significant improvements in SAQ scores, with greater improvements observed in INOCA patients. Patients with depression or who were prescribed ranolazine at 3 years had worse SAQ scores at baseline.
Conclusions: The 3-year outcomes of (M)INOCA patients indicate that the LDWHC's comprehensive care model effectively improves diagnostic clarity, reduces the number of hospital encounters, optimizes medication management, and improves self-reported patient well-being.
Contexte: L’infarctus du myocarde sans lésion coronarienne obstructive (MINOCA, de l’anglais myocardial infarction with no obstructive coronary arteries) et l’ischémie sans lésion coronarienne obstructive (INOCA, de l’anglais ischemia with no obstructive coronary arteries) sont des affections à prédominance féminine. Or, on dispose de peu d’essais cliniques pour orienter la prise en charge médicale des causes vasomotrices sous-jacentes courantes, et les données relatives aux résultats à long terme des patientes ayant subi un MINOCA ou une INOCA et ayant été traitées dans un centre de cardiologie pour femmes sont insuffisantes.
Méthodologie: Des femmes ayant reçu un diagnostic de MINOCA (n = 51) ou d’INOCA (n = 112) ont fait l’objet d’un suivi prospectif pendant 3 ans au Leslie Diamond WHC (LDWHC) de Vancouver. On a comparé les caractéristiques initiales, le diagnostic, le type de douleur thoracique, la survenue d’une manifestation cardiovasculaire grave, les visites à l’hôpital, les médicaments et les réponses au questionnaire SAQ (Seattle Angina Questionnaire) entre le début de l’étude et le suivi après 3 ans. Le test du chi carré (χ2) a été utilisé pour comparer les variables nominales; pour les variables continues, on a utilisé le test t de Student.
Résultats: Les patientes MINOCA étaient significativement plus nombreuses à présenter des douleurs thoraciques non provoquées par l’effort et à recevoir un diagnostic de vasospasme que les patientes INOCA, chez lesquelles les douleurs thoraciques provoquées par l’effort et un diagnostic de dysfonction microcirculatoire coronaire étaient plus fréquents. Après le début de l’étude, on a observé une réduction significative du nombre de visites liées à un événement cardiovasculaire dans un service des urgences, et ce, dans les deux groupes; les patientes INOCA ayant en outre connu un plus faible nombre d’hospitalisations d’origine cardiovasculaire. Après 3 ans, les médicaments les plus fréquemment prescrits étaient les bloqueurs des canaux calciques, les dérivés nitrés à longue durée d’action et les bêta-bloquants; les patientes MINOCA ont été plus nombreuses à recourir à l’acide acétylsalicylique et les patientes INOCA, à se voir prescrire des dérivés nitrés à courte durée d’action et de la ranolazine. On a observé une amélioration significative des scores SAQ dans les deux groupes, l’amélioration étant plus marquée chez les patientes INOCA. Les patientes atteintes de dépression ou à qui on avait prescrit de la ranolazine après 3 ans affichaient de moins bons scores SAQ au départ.
Conclusions: Au bout de 3 ans, les résultats des patientes MINOCA/INOCA ont montré que le modèle de soins exhaustif offert par le LDWHC a permis d’améliorer la précision du diagnostic, de réduire le nombre de visites à l’hôpital, d’optimiser la prise en charge médicamenteuse et d’améliorer le bien-être autodéclaré des patientes.
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