Prevalence, Characteristics, and Outcomes of People With A High Body Mass Index Across the Kidney Disease Spectrum: A Population-Based Cohort Study

Can J Kidney Health Dis. 2024 Nov 10:11:20543581241293199. doi: 10.1177/20543581241293199. eCollection 2024.

Abstract

Background: Obesity has a major impact on health and health care, particularly in those with chronic kidney disease (CKD).

Objective: The objective was to describe the prevalence, characteristics, and outcomes of people living with CKD and obesity (defined by a body mass index [BMI] ≥30 kg/m2) in Canada.

Design: Population-based cohort study using linked administrative health data (ICES).

Patients: Adults aged 18 year and older with CKD G1-5D who had a height and weight recorded during a visit to an academic hospital in London Ontario Canada, between January 2010 and December 2019.

Measures: CKD as defined by CKD 3A or higher. BMI as defined by weight kg/m2.

Methods: As a primary interest, we described the percentage of patients with CKD across different BMI categories (<25 kg/m2, BMI 25-29.9 kg/m2, and BMI ≥30 kg/m2), as well as their demographic and clinical profiles. As secondary interests, we followed patients until January 1, 2022 to summarize: (1) the percentage with CKD G3 who had kidney disease progression (50% decline from baseline estimated glomerular filtration rate [eGFR]) by BMI category, (2) the percentage with CKD G3-4 who developed kidney failure (initiation of maintenance dialysis or an eGFR of <15 mL/min/1.73 m2) by BMI category, (3) the percentage with CKD G4-G5D who received a kidney transplant by BMI category, and (4) post-transplant outcomes in those transplanted over the study period, by BMI category. We performed similar analyses across CKD risk categories.

Results: Of the 198 151 patients included, the percentage with obesity defined by a BMI ≥30 kg/m2 increased from CKD G1 to CKD G4 (ie, 37% of those with CKD G1 had a BMI ≥30 kg/m2 vs 40.9% of CKD G4). In CKD G5D and CKD T, the prevalence of high BMI appeared to drop (only ~38% had a BMI ≥30 kg/m2 across groups). Across CKD categories, those with a BMI ≥30 kg/m2 appeared to have more comorbidities, use more health care resources, and have more socioeconomic disparities than those with lower BMIs. Although secondary outcome events were limited, those with G3-4 with a BMI ≥30 kg/m2 appeared to have a higher risk of CKD progression and those with CKD G5D with BMI ≥30 kg/m2 were less likely to receive transplant over the study period. Interestingly those transplanted with a BMI ≥30 kg/m2 appeared to have fewer post-transplant complications. We also observed an "obesity-paradox" in the risk of mortality, with high BMI appearing protective, particularly in the end stages of kidney disease.

Limitations: We used BMI to capture obesity in this study but recognize its limitations as a measure of body composition. Secondary outcomes were descriptive and unadjusted due to small sample size and may have been subject to selection bias and confounding.

Conclusions: Obesity defined by high BMI is highly prevalent in people with CKD, and patients have health, health care, and social disparity. Future studies to understand the impact of BMI on patients with CKD and how to individualize and manage BMI and obesity across the spectrum of CKD remain important.

Contexte: L’obésité a d’importantes répercussions sur la santé et les soins de santé, particulièrement chez les personnes atteintes d’insuffisance rénale chronique (IRC).

Objectif: Décrire la prévalence, les caractéristiques et les résultats de l’obésité (définie par un indice de masse corporelle [IMC] ≥ 30 kg/m2) chez les personnes atteintes d’IRC au Canada.

Conception: Étude de cohorte représentative de la population menée à partir d’un ensemble de données administratives en santé (ICES).

Sujets: Des adultes atteints d’IRC de stade G1-5D dont la taille et le poids avaient été enregistrés lors d’une visite à un hôpital universitaire de London en Ontario (Canada) entre janvier 2010 et décembre 2019.

Mesures: L’IRC, définie par une IRC de stade 3A ou supérieur. L’IMC, défini par le poids en kilogrammes par mètre carré (kg/m2).

Méthodologie: Comme principal critère d’intérêt, nous avons calculé le pourcentage de patients atteints d’IRC dans différentes catégories d’IMC (<25 kg/m2; 25-29,9 kg/m2 et ≥30 kg/m2), ainsi que selon leur profil démographique et clinique. Comme critères d’intérêts secondaires, nous avons suivi les patients jusqu’au 1er janvier 2022 afin de résumer pour chaque catégorie d’IMC : 1) le pourcentage de patients atteints d’IRC G3 présentant une progression de la maladie rénale (déclin d’au moins 50 % du DFGe initial); 2) le pourcentage de patients atteints d’IRC G3-4 présentant une insuffisance rénale terminale (initiation de la dialyse d’entretien ou DFGe < 15 ml/min/1,73 m2); 3) le pourcentage de patients atteints d’IRC G4-G5D ayant reçu une greffe de rein; et 4) les résultats post-transplantation chez les transplantés pendant la période de l’étude. Nous avons effectué des analyses similaires pour toutes les catégories de risque d’IRC.

Résultats: Sur les 198 151 patients inclus à l’étude, le pourcentage d’obésité (IMC ≥ 30 kg/m2) a augmenté de l’IRC G1 à l’IRC G4 (37 % des patients atteints d’IRC G1 avaient un IMC ≥30 kg/m2 c. 40 % pour l’IRC G4). La prévalence d’un IMC élevé a semblé diminuer dans les groupes IRC G5D et IRC T (environ 38 % seulement des patients avaient un IMC ≥30 kg/m2 dans l’ensemble des groupes). Dans toutes les catégories d’IRC, les personnes avec un IMC ≥30 kg/m2 semblaient présenter davantage de comorbidités, utiliser plus de ressources de santé et présenter davantage de disparités socioéconomiques que celles ayant un IMC plus faible.Bien que les critères de jugement secondaires étaient limités, nous avons constaté que les patients obèses atteints d’IRC G3-G4 semblaient présenter un risque plus élevé de progression de l’IRC, et que les patients obèses atteints d’IRC G5D étaient moins susceptibles de recevoir une greffe au cours de la période de l’étude. Il est intéressant de noter que les transplantés avec un IMC ≥30 kg/m2 ont semblé avoir moins de complications post-transplantation. Nous avons également observé un « paradoxe d’obésité » par rapport au risque de mortalité, où un IMC élevé a semblé avoir un effet protecteur, en particulier dans les stades terminaux de l’insuffisance rénale.

Limites: Nous avons utilisé l’IMC pour définir l’obésité dans cette étude, mais nous avons reconnu ses limites en tant que mesure de la composition corporelle. Les résultats secondaires sont descriptifs et non ajustés en raison de la petite taille de l’échantillon; ils pourraient ainsi être sujets à un biais de sélection et une source de confusion.

Conclusions: L’obésité définie par un IMC élevé est très répandue chez les personnes atteintes d’IRC, et il existe des disparités sociales, de soins et d’état de santé entre les patients. D’autres études sont nécessaires afin de mieux comprendre l’impact de l’IMC chez les patients atteints d’IRC, et de guider l’individualisation des soins et la gestion de l’IMC et de l’obésité dans l’ensemble du spectre de l’IRC.

Keywords: body mass index; chronic kidney disease; dialysis; obesity; outcomes; prevalence; transplant.