At present, suicidal patients are still hospitalized to reduce their risk of committing a life-threatening act. Yet suicide research, long dominated by the ambition to identify people at risk, shows that the prediction model is largely ineffective. The time has come for a paradigm shift to: give up categorizing patients according to their risk; recognize that hospitalization, if not accompanied by a well-defined purpose, can become iatrogenic; formulate achievable short-term objectives, guiding such hospitalizations on the basis of a reproducible empirical model and demonstrating its benefits beyond keeping the patient alive. Interventions aim thus to reduce distress, personalize care and promote the change required by the suicidal crisis.
À l’heure actuelle, des patients suicidaires sont encore hospitalisés pour réduire leur risque de commettre une action mettant leur vie en péril. Or, la recherche sur le suicide, longtemps dominée par l’ambition d’identifier les personnes à risque, montre que le modèle de la prédiction s’avère largement inefficace à les distinguer. L’heure est au changement de paradigme afin de : renoncer à catégoriser les patients selon leur risque ; reconnaître qu’une hospitalisation, si elle n’est pas accompagnée dobjectifs bien définis, peut devenir iatrogène ; formuler des objectifs à court terme guidant ces hospitalisations sur la base d’un modèle empirique reproductible et montrant ses bienfaits au-delà du maintien en vie du patient. Les interventions visent ainsi à diminuer la détresse, personnaliser le soin et promouvoir le changement exigé par la crise suicidaire.