Background: Primary percutaneous coronary intervention (PPCI) and fibrinolysis have proved to be major discoveries regarding treatment of ST-segment elevation myocardial infarction (STEMI). The threshold at which PPCI becomes less favourable than fibrinolysis remains unclear and controversial. Trials have studied the impact of delayed reperfusion in relation to symptom onset, but to our knowledge, none have focused on the outcome of patients past the expected 120-minute window regarding first medical contact (FMC) in the concomitant era of PPCI and fibrinolysis.
Methods: STEMI patients who presented to a single PPCI-capable hospital, in the period from 2016 to 2020, and were treated with PPCI within 120 -240 minutes after FMC, and those who received fibrinolysis, were included. Outcomes of patients treated with delayed PPCI were compared to those of patients treated with fibrinolysis. The primary endpoint was a net adverse clinical event composite of all-cause mortality, myocardial re-infarction, ischemia-driven target-vessel revascularization, disabling stroke, and major bleeding at discharge.
Results: Inclusion criteria were met for 536 STEMI patients, 429 treated with PPCI and 107 treated with fibrinolysis. The primary endpoint (net adverse clinical events) was not significantly different between the 2 groups (2.8% vs 3.7%, P = 0.61). However, intracranial hemorrhage (0% vs 2.8%, P = 0.008) and bleeding (BARC 3 or 5) (0.9% vs 3.7%, P = 0.048) significantly favoured the PPCI group.
Conclusions: This retrospective study suggests that delayed PPCI may be a safer approach than fibrinolysis in patients with an FMC-to-balloon time of > 120 minutes, owing to reduction in the risk of intracranial and severe bleeding. These retrospective observations should be validated in larger randomized trials.
Contexte: L’intervention coronarienne percutanée primaire (ICPP) et la fibrinolyse se sont avérées des découvertes majeures dans le traitement de l’infarctus du myocarde avec élévation du segment ST (STEMI). Le seuil où l’ICPP devient moins favorable que la fibrinolyse demeure ambigu et controversé. Des essais ont porté sur les répercussions d’une reperfusion tardive après l’apparition des symptômes, mais, à notre connaissance, aucun ne s’est penché sur l’issue des patients au-delà de la fenêtre attendue des 120 minutes après le premier contact avec les services médicaux (PCSM) dans le domaine concomitant de l’ICPP et de la fibrinolyse.
Méthodologie: Des patients ayant subi un STEMI qui s’étaient présentés à un seul hôpital en mesure de réaliser une ICPP durant la période allant de 2016 à 2020 et qui avaient été traités par une ICPP dans les 120 à 240 minutes suivant leur PCSM, ainsi que ceux qui avaient reçu une fibrinolyse, ont été inclus dans l’analyse. L’issue des patients traités au moyen d’une ICPP tardive a été comparée à celle des patients traités par fibrinolyse. Le principal critère d’évaluation était un paramètre composite d’événements indésirables nets comprenant la mortalité toutes causes confondues, la survenue d’un nouvel infarctus du myocarde, une revascularisation du vaisseau cible en raison d’une ischémie, un accident vasculaire cérébral invalidant et une hémorragie majeure au moment du congé de l’hôpital.
Résultats: Au total, 536 patients ayant subi un STEMI répondaient aux critères d’inclusion, soit 429 traités par une ICPP et 107, par une fibrinolyse. Le taux de survenue du principal critère d’évaluation (événements indésirables cliniques nets) n’était pas significativement différent entre les deux groupes de traitement (2,8 % vs 3,7 %; p = 0,61). Cependant, les taux d’hémorragies intracrâniennes (0 % vs 2,8 %; p = 0,008) et de saignements (de type 3 ou 5 selon la classification BARC [Bleeding Academic Research Consortium]) (0,9 % vs 3,7 %; p = 0,048) étaient significativement en faveur du groupe des patients traités par ICPP.
Conclusions: Cette étude rétrospective permet de présumer qu’une ICPP tardive pourrait être une option thérapeutique plus sûre que la fibrinolyse chez les patients dont le délai entre le PCSM et l’insertion du ballonnet est supérieur à 120 minutes, en raison de la réduction du risque d’hémorragie intracrânienne ou grave. Ces observations rétrospectives doivent toutefois être validées dans le cadre de plus vastes essais à répartition aléatoire.
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