Uterine rupture is a common obstetrical drama in our delivery rooms that has become exceptional in developed countries. In developing countries including Guinea, this tragedy is one of the major concerns of the obstetrician. The objectives of this work were: to evaluate the frequency of uterine rupture in the department, to describe the socio-demographic and clinical characteristics of the patients, to identify the factors favoring the occurrence of uterine rupture, to evaluate the maternal-fetal prognosis and propose a prevention strategy to reduce maternal and fetal morbidity and mortality by uterine rupture. This was a descriptive study with data collection in two phases, one retrospective lasting 18 months from July 1, 2017 to December 31, 2018 and the other prospective, lasting 18 months also from January 1, 2019 to June 30, 2020 both carried out at the maternity ward of the Ignace Deen National Hospital. We collected 84 cases of uterine rupture out of 18,790 deliveries, i.e. a frequency of 0.44%. During the same time 10,067 cesarean sections were realized, i.e. one laparotomy for uterine rupture for 120 cesarean sections. The average age of the patients was 28.14 years with a standard deviation of 2 years and the average profile is that of a housewife (51.8%), multiparous (44.6%), evacuated from peripheral maternity (85.5%) and having an insufficient number of antenatal consultations (82.6%). In 93.1% of cases, the uterine rupture had occurred in delivery centers, peripheral maternity hospitals and on the way, the uterine ruptures were mostly spontaneous (65.1%), and occurred in a healthy uterus (59.0%). Uterine rupture was more frequently complete (83.33%). Surgical treatment was more frequently conservative with hysterorrhaphy (88.1%). We recorded 12 maternal deaths, i.e. a case fatality rate of 14.6%. On admission, almost all of the women showed no signs of fetal life. To reduce the frequency of uterine ruptures, better organization of emergency obstetric and neonatal care and better screening for risk factors for obstructed labor during prenatal consultations should be encouraged.
La rupture utérine est un drame obstétrical courant de nos salles d'accouchement, devenu exceptionnel dans les pays développés. Dans les pays en développement y compris la Guinée, ce drame constitue une des préoccupations majeures de l'obstétricien. Les objectifs de ce travail étaient: d'évaluer la fréquence de la rupture utérine dans le service; de décrire les caractéristiques sociodémographiques et cliniques des patientes; d'identifier les facteurs favorisants la survenue de la rupture utérine; d'évaluer le pronostic materno-fœtal et de proposer une stratégie de prévention en vue d'une réduction de la morbidité et de la mortalité maternelle et fœtale par rupture utérine. Il s'agissait d'une étude descriptive avec recueil des données en deux phases, dont une rétrospective, d'une durée de 18 mois allant du 1er juillet 2017 au 31 décembre 2018 et l'autre prospective d'une durée de 18 mois aussi allant du 1erjanvier 2019 au 30 juin 2020, réalisée à la maternité de l'Hôpital national Ignace Deen. Nous avons colligé 84 cas de rupture utérine sur 18790 accouchements, soit une fréquence de 0,44%. Dans le même temps 10067 césariennes ont été effectuées soit une laparotomie pour rupture utérine pour 120 césariennes. L'âge moyen des patientes était de 28,14 ans avec un écart type de 2 ans et le profil moyen était celui d'une femme au foyer (51,8%), multipare (44,6%), évacuée d'une maternité périphérique (85,5%) et ayant un nombre insuffisant de consultations prénatales (82,6%). Dans 93,14% des cas, la rupture utérine était survenue dans les maisons d'accouchements, les maternités périphériques et durant le trajet; les ruptures utérines étaient en majorité spontanées (65,1%) et survenues sur un utérus sain (59,0%). La rupture utérine était plus fréquemment complète (83,3%). Le traitement chirurgical était plus fréquemment conservateur par une hystérorraphie (88,1%). Nous avons enregistré 12 décès maternels, soit une létalité de 14,6%. Dans la quasi-totalité des cas les femmes étaient admises sans signe de vie du foetus. Pour diminuer la fréquence des ruptures utérines, il faut favoriser une meilleure organisation des soins obstétricaux et néonataux d'urgence (SONU) et un meilleur dépistage des facteurs de risque de dystocie au cours des consultations prénatales.
Keywords: Childbirth; Conakry; Emergency obstetric and neonatal care; Guinea; Hospital; Iatrogenic morbidity; Maternal-fetal prognosis; Perinatal mortality; Prevention; Sub-Saharan Africa; Uterine rupture.
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