Objective: To evaluate how a primary care reform, which aimed to promote interprofessional and interorganizational collaborative practices, affected patients' experiences of the core dimensions of primary care.
Design: Before-and-after comparison of patients' perceptions of care at the beginning of family medicine group (FMG) implementation (15 to 20 months after accreditation) and 18 months later.
Setting: Five FMGs in the province of Quebec from various settings and types of practice.
Participants: A random sample of patients was selected in each FMG; a total of 1046 participants completed both the baseline and follow-up questionnaires.
Main outcome measures: Patients' perceptions of relational and informational continuity, organizational and first-contact accessibility, attitude and efficiency of the clinic's personnel and waiting times (service responsiveness), physician-nurse and primary care physician-specialist coordination, and intra-FMG collaboration were assessed over the telephone, mostly using a modified version of the Primary Care Assessment Tool. Additional items covered patients' opinions about consulting nurses, patients' use of emergency services, and patients' recall of health promotion and preventive care received.
Results: A total of 1275 patients were interviewed at the study baseline, and 82% also completed the follow-up interviews after 18 months (n = 1046). Overall, perceptions of relational and informational continuity increased significantly (P < .05), whereas organizational and first-contact accessibility and service responsiveness did not change significantly. Perception of physician-nurse coordination remained unchanged, but perception of primary care physician-specialist coordination decreased significantly (P < .05). The proportion of participants reporting visits with nurses and reporting use of FMGs' emergency services increased significantly from baseline to follow-up (P < .05).
Conclusion: This reorganization of primary care services resulted in considerable changes in care practices, which led to improvements in patients' experiences of the continuity of care but not to improvements in their experiences of the accessibility of care.
OBJECTIF: Déterminer comment une réforme des soins primaires visant une meilleure collaboration entre professions et organismes pouvait modifier l’opinion des patients sur certains aspects clés des soins primaires.
TYPE D’ÉTUDE: Comparaison avant-après de ce que les patients pensaient des soins peu après la création des unités de médecine familiale (UMF) (15 à 20 mois après leur accréditation) et 18 mois plus tard.
CONTEXTE: Cinq UMF de la province de Québec représentant divers milieux et types de pratique.
PARTICIPANTS: Un échantillon aléatoire de patients a été choisi dans chaque UMF; au total, 1046 participants ont répondu au questionnaire initial et à celui du suivi.
PRINCIPAUX PARAMÈTRES À L’ÉTUDE: On a consulté les patients par téléphone pour obtenir leur opinion sur la continuité de la relation et de l’information, la facilité d’accès à l’organisation et à la première rencontre, l’attitude et l’efficacité du personnel de la clinique et le délai pour obtenir les services, la coordination médecins-infirmiers et omnipraticiens-spécialistes, et la collaboration intra-UMF, en utilisant principalement une version modifiée de l’Outil d’évaluation des soins primaires. D’autres questions portaient sur l’opinion des patients concernant le fait d’être vus par des infirmiers, leur utilisation des services d’urgence, et ce qu’ils avaient reçu comme conseils de prévention et de promotion de la santé.
RÉSULTATS: Sur les 1275 patients interviewés lors de l’appel initial, 82 % ont également répondu au questionnaire 18 mois plus tard. Dans l’ensemble, on jugeait qu’il y avait une amélioration significative de la continuité de la relation et de l’information (P < ,05), alors que l’accès à l’organisation et à la première rencontre de même que le délai pour obtenir les services n’avaient pas changé de façon significative. L’opinion sur la coordination médecins-infirmiers n’avait pas changé, mais celle concernant la coordination omnipraticiens-spécialistes avait diminué de façon significative (P < .05). Entre le questionnaire initial et celui du suivi, il y a eu une augmentation significative de la proportion des patients disant avoir consulté des infirmiers et infirmières, et avoir visité les services d’urgence des UMF (P < ,05).
CONCLUSION: Cette réorganisation des services de soins primaires a causé des changements considérables de la pratique, avec comme résultat une meilleure perception des patients sur la continuité des soins, mais non sur l’accès aux soins.